De quelques erreurs persistantes chez Henri Filippini

Pour ne pas en rester à mes critiques de la première notice rédigée par Henri Filippini et voir si son information était meilleure que ce que j’avais trouvé dans le n°35 de la revue Phénix de 1973, je me suis procuré son « Dictionnaire de la bande dessinée » dans sa dernière édition de 2005 chez Bordas.
La notice est plus complète (pages 736 et 737) : ses contributions aux revues Pêle-Mêle, Lisette, Guignol, Almanach Vermot, etc… sont mentionnées. L’existence de ZImbo et Zimba est maintenant connue (sans date), Sylvain et Sylvette (dans Coeurs Vaillants de 1941) ainsi que Perlin et Pinpin. Cependant, Henri Filippini pense que ces derniers ont commencé leur carrière dans Ames Vaillantes en 1945 ! Quand on sait que Ames Vaillantes n’a reparu qu’en 1946 et qu’en réalité le début des aventures de Perlin et Pinpin date de 1940, on mesure l’approximation de l’information maniée par Henri Filippini. Manifestement, on peut parler d’erreurs et même, vu la présence de certains commentaires à propos de Perlin et Pinpin (page 481 : « ces deux héros, qui, quoique dessinés d’un trait parfois grossier, restent chers au coeur de bien des lecteurs ») d’une forme de mépris pour l’oeuvre de Cuvillier.
Page 481 : Perlin et Pinpin. La notice ne signale que Claude DUBOIS comme continuateur immédiat à Maurice Cuvillier (même si Filippini mentionne Didier Savard pour les années 1990). Dans la rubrique Albums, 2 seulement de Cuvillier sont notés sur les 12 qui ont été publiés et Filippini n’a pas été capable de trouver la date du n°111 « Perlin et Pinpin chez les fées » qui est paru chez Fleurus en 1957.
Pages 607 et 608 : Sylvain et Sylvette. La présentation est correcte. Filippini fait cependant mourir Cuvillier en 1956. Il semble avoir plus de connaissances sur les dessinateurs qui ont repris la série puisque, outre Claude DUBOIS et jean-Louis PESCH, il a entendu parler de Robert Génin et de Pierre Chéry. Les différentes collections des albums consacrées aux aventures de Sylvain et Sylvette sont assez complètes. Il en est de même des éditeurs récents (Lombard, Dargaud) et même il n’oublie pas les éditions du Triomphe qui ont entrepris de faire connaître la partie des aventures de Sylvain et Sylvette allant de 1941 à 1949. Il signale aussi Bérik qui dessine actuellement nos.deux héros septuagénaires.
En conclusion : il reste beaucoup à faire pour que l’oeuvre de Maurice Cuvillier soit mieux connue dans sa diversité et son évolution.